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« En tant que meilleurs amis, on ne peut pas toujours être d’accord »

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Article écrit par Carolin Küter

Publié le - Mis à jour le

Cela fait cinq ans que l’Assemblée parlementaire franco-allemande a été créée – à la suite du Traité d’Aix-la-Chapelle et presque 60 ans après la signature du Traité de l’Élysée, l’amitié franco-allemande devait également avoir un cadre parlementaire commun. En mars 2019, des députés du Bundestag et de l’Assemblée nationale ont conclu la convention parlementaire franco-allemande, qui a donné naissance à la DFPV. L’heure est à la célébration et au bilan. Le 18 mars, des parlementaires et des représentants des relations franco-allemandes se sont réunis à l’Assemblée nationale à Paris.

© AFA

50 députés allemands et 50 députés français qui se réunissent au moins deux fois par an et discutent en groupes de travail de la politique étrangère et de sécurité, de l’avenir de l’Europe, des thèmes de l’immigration, de l’asile et de l’intégration ou de la mise en œuvre du Green Deal : La DFPV est une institution unique en son genre, dont l’existence ne cesse d’étonner, rapporte Brigitte Klinkert (Renaissance), co-présidente française du comité directeur dans son discours d’introduction. C’est ce qui s’est passé lors d’un voyage en République de Moldavie. On lui aurait demandé avec de grands yeux : « Comment est-il possible que deux pays qui ont été si longtemps ennemis soient aujourd’hui les meilleurs amis du monde ? » Des décennies de travail préparatoire y ont contribué et l’amitié est plus vivante que jamais, contrairement à toutes les mauvaises langues que l’on entend « ici et là », a déclaré Klinkert.

« Nous avons profondément conscience que nous devons repenser la coopération franco-allemande. De nombreux objectifs ambitieux ont été fixés, dont on savait déjà en les écrivant qu‘ils ne seraient pas faciles à atteindre. » Frank Baasner

Le coprésident allemand Nils Schmid (SPD) sait lui aussi que les relations franco-allemandes ne vont pas sans frictions. « Nous sommes plutôt les meilleurs amis du monde », a-t-il déclaré sous les rires du public. « Cela veut tout dire. En tant qu’assez meilleurs amis, on ne doit pas toujours être du même avis dès le début ». Selon lui, on peut aussi se disputer en public et supporter les différences. « Heureusement, l’Allemagne n’est pas la France et la France n’est pas l’Allemagne. Cette tension productive, mais aussi la nécessité de travailler ensemble pour le bien de l’Europe, caractérise l’approche du traité d’Aix-la-Chapelle ».

5 ans, l’âge de la raison ?

© AFA
Nils Schmid, coprésident, et Brigitte Klinkert, coprésidente de la DFPV.

Comment l’existence de la DFPV a-t-elle influencé les relations franco-allemandes ? C’est ce dont il a été question lors de la discussion qui a suivi entre Éric-André Martin, secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes (Cerfa)

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