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L’hydrogène connaît une phase de consolidation

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Par Fabienne Lissak

Publié le - Mis à jour le

Pour lutter contre le changement climatique, nous devons réduire l’empreinte carbone des activités industrielles. L’hydrogène a été identifié comme une source d’énergie importante dans le mix énergétique, notamment en raison de la forte demande actuelle en énergie. En tant que source d’énergie alternative, l’hydrogène représente une option politique attrayante, surtout depuis la guerre en Ukraine. L’Europe ne veut plus payer de factures de gaz à la Russie pour les 50 milliards de m3 qu’elle importe chaque année.

L’hydrogène fait partie des réponses et peut jouer un rôle significatif dans la transition vers des énergies plus propres. « Le problème, en Europe, c‘est que l’on avait de l’avance dans le développement d’un écosystème Hydrogène vert, mais des pays comme la Chine ou l’Inde nous devancent maintenant car il y a trop peu de projets qui ont été validés au niveau de leur décision d’investissement, les financements sont lents à arriver et les porteurs de projets sont de moins en moins enclins à prendre de risques » résume Benoit Barrière, CTO McPhy, qui a signé un accord avec le conglomérat indien Larsen & Toubro (L&T), prévoyant une licence exclusive sur la technologie d’électrolyse alcaline pressurisée pour la fabrication d’électrolyseurs. Les produits seront fabriqués dans une usine indienne, afin de répondre aux besoins du marché local.

Ce défi qui se pose à l’échelle mondiale se voit intensifié avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, le Républicain ayant clairement affiché sa volonté d’établir la domination énergétique des Etats-Unis sur le monde. Il souhaite profiter du gaz Pierre Laboué France Hydrogène naturel liquéfié, peu cher à la production (4 fois moins cher que le pétrole) et il va continuer à augmenter les exportations de GNL.

L’industrie est sur le départ

La situation de l’hydrogène se décline de manière distincte en France et en Allemagne. Les deux pays misent sur l’hydrogène mais, de part et d’autre, les ambitions initiales se heurtent à plusieurs écueils. Des blocages sont apparus : « Nous sommes déterminés à obtenir des instruments qui sont essentiels et qui ont été promis depuis quatre ans, tels que le mécanisme de soutien à la production, et à préserver ce qui pourrait être remis en cause comme le dispositif CARB AERO de l’ADEME qui vise à soutenir le développement des carburants de synthèse en France et qui représentent une immense opportunité » confie Pierre Laboué, directeur des relations internationales de France Hydrogène, avant d’ajouter : « les industriels répondent présents. Quand il y a eu les Projets Importants d’Intérêt Européen Commun (PIIEC) sur la phase industrielle pour soutenir la création d’usines, elles ont été créées. Maintenant les entreprises

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